Nous préparons nos
bagages après avoir fait chauffer notre eau dans une canette de bière remplie
d'alcool, les gérants de l'hôtel ne sont pas très serviables et nous n'avons
pas pu obtenir d'eau chaude une troisième fois. Nous demandons ensuite à
laisser nos affaires en consigne et il faut encore payer pour les mettre dans
un endroit fermé.

Nous partons ensuite à
pied vers la cascade de San Luis dont nous n'avons aucune information. Nous
marchons deux heures en plein soleil puis à l'ombre de la forêt et débouchons
sur un site paradisiaque digne d'une ile déserte ! La cascade est magnifique,
l'eau est belle, il y a beaucoup de débit et au bord de l'eau s'étend une plage
de sable très aceuillante. L'eau est vraiment froide et il faut se forcer un
peu pour y entrer, mais il fait si chaud dehors et nous avons tant transpiré dans
la montée que c'est avec plaisir que nous nous abandonnons à un bain
rafraichissant et vivifiant. Nous nageons dans le bassin profond et prenons une
douche violente sous la cascade !

Vient ensuite le moment
où la peau se flétrie et les membres s'engourdissent et nous nous étendons sur le sable chaud en offrant notre corps au
soleil.


Nous pique niquons dans
ce merveilleux cadre et escaladons sur le côté de la cascade pour l'observer
depuis sa base.

Le soir, nous dégustons
un barbecue dans un petit restaurant à côté d'un groupe de mennonites. Nous en
avons déjà croisés plusieurs fois depuis le Paraguay.

Il s'agit d'une secte
protestante fondée en Suisse au XVI e siècle qui refuse toute autre autorité
que celle de la Bible. Ils sont répartis dans plusieurs endroits du monde comme
aux Etats Unis, au Mexique, au Bélize, au Paraguay, en Bolivie et même en
Alsace !

Ils vivent principalement
du produit de leur agriculture et ont le moins de contact possible avec la
population. Les femmes n'apprennent pas l'espagnol, ils parlent entre eux le
bas allemand du XVII e siècle et n'adressent pas la parole aux autres colonies
mennonites.

Les hommes sont très
reconnaissables, toujours en salopettes bleues et les femmes qui sont
terrifiées si ont leur adresse la parole, sont vétues comme au moyen age. Ils
ont tous une tare visible au visage refletant les conséquences de la
consanguignité.

Le plus drôle, c'est que
les quatres messieurs assis à côté de nous nous observent comme si nous étions
des extra terrestres !!!

Nous reprenons ensuite le
train de nuit pour Santa Cruz en classe plus confortable mais ne dormons pas
beaucoup, la nuit la température chûte ennormément.