Il fait beau ce matin au réveil, nous admirons les montagnes surmontées de neiges au loin jusqu'à ce que la brume recouvre tout et nous laisse dans une purée de pois pour monter aux ruines. Nus marchons une heure dans la jungle humide entourés de jolies fleurs qui s'offrent à mon appareil photo. Lorsque nous arrivons aux premières ruines nous ne voyons pas à plus de vingt mètres à cause de la brume, nous explorons tout de même l'ensemble de ce qui a été découvert soit environs 1 800 hectares, dont seuls 30 à 40 % ont été fouillés à ce jour. En Quechua: Chuqi K'iraw signifie « le Berceau d'or », situé à 3 085 m d'altitude dans la chaîne de Salkantay, le site a probablement été construit pendant le règne du roi Inca Pachacutec, et est considéré comme ayant servi de dernier bastion de résistance et de refuge des Fils du Soleil réfugiés de Cuzco lors de son siège, en 1535 et menés jusqu'à Choquequirao par Manco Capac II. Lorsque Hiram Bingham, découvreur également du site de Machu Picchu, visita Choquequirao en 1909, le site connut un regain de popularité et d'attention. Les premières excavations eurent lieu quelques décennies plus tard, dans les années 1970. Choquequirao reçoit une dizaine de visiteurs par jour quand Muchu Picchu en reçoit 2000.
Nous descendons jusqu'au secteur des lamas (représentations de lamas en pierres dans les murs) d'où nous avons une belle vue sur la rivière en contrebas puis nous remontons en même temps que la brume pour aller observer la majeure partie des ruines depuis le mirador. Nous passons cinq heures sur le site mais pourrions y rester plus longtemps, cependant, nous décidons de repartir en début d'après midi pour gagner du temps. Une fois au camping, nous faisons nos adieux à nos amis qui continuent la randonnée en direction du Machu, encore au moins sept jours pour eux! Nous mangeons rapidement et marchons vite pour redescendre avec l'espoir de passer la rivière dans la même journée.. Nous avons une grande motivation en nous, heureusement, et après un petit goûter au village de Maranpata, nous galopons pour redescendre les 1500 mètres de dénivelés négatifs. Nous arrivons à la rivière avec les orteils en bouilli et les genoux ramollis mais pas question de dormir ici, la zone étant infestée de moustiques! Nous repartons dare dare dans la montée tandis que le crépuscule pointe le bout de son nez. A deux nous sommes moins distrait par les conversation, nous parlons peu mais observons les moindre détails qui nous entourent, jusqu'à ce qu'il ne fasse plus assez clair et qu'il nous faille sortir la lampe frontale pour ne pas risquer de chuter dans le ravin. Nous arrivons au prochain camping alors que les étoiles brillent haut dans le ciel d'encre et après avoir monté notre maison, sommes bien heureux de nous jeter sous une douche glacé et obscure et d'enfiler un gros plat de spaghettis!