C'est assez exceptionel
de dormir tant, de vingt heures à huit heures du matin, douze heures de sommeil
c'est bien suffisant ! Nous avons eu froid dans la nuit, il faisait si chaud la
veille au soir que nous n'avions pas prévu de couverture mais, quand le jour a
commencé à se lever, nous avons dû empiler plusieurs couches pour retrouver une
bonne température !

Nous avons du mal à nos
réveiller ce matin, surement trop de sommeil ! Nous déjeunons des boules de
farine et de fromage fries, grasses et très consistantes sous une chaleur déjà
pesante. Après quoi il me vient l'idée de me raffraichir dans le fleuve, Pedro
m'assure qu'il n'y a aucun danger et que je peux me jeter dans ces eaux sombres
tranquillement sans risquer de croiser un crocodile ou de me faire dévorer par
un piranha ! Tout doucement au départ, l'eau est si agréable que c'est avec
plaisir que je m'y abandonne totalement cédant au plaisir de cette source
d'energie matinale. Je suis bientôt rejointe par le reste du groupe qui
m'observe depuis quelques instants avec envie ! Nous pataugeons ensuite tous
les six riant comme des enfants au contact de tant de fraîcheur si vivifiante.
Se baigner en Amazonie est un bonheur si doux que nous regrettons de ne pas
pouvoir y gouter tous les jours de notre vie !

Nous repartons finalement
en bâteau pendant plusieurs heures pour rejoindre le fleuve Mamoré. C'est
agréable après un bain relaxant de se reposer et de se laisser bercer par le
courant en observant la nature environnante.

Nous débarquons dans
l'après midi à un port et Amada nous emmène marcher une petite heures pour nous
dégourdir les jambes pendant que Pedro emmène le bâteau plus loin. La fôret est
toute innondée, à plusieurs reprises nous devons enjamber des cours d'eau et
même se fabriquer des ponts pour franchir plusieurs mètres d'eaux boueuses
jusqu'à ce que nous soyons complètement bloqués et que la seule solution soit
de nager plusieurs mètres dans cette eau trouble et très profonde. Nous sommes
tous équipés d'apareils photographiques, de jumelles et autres objets
electroniques sans compter que des chaussures de randonnée seraient impossibles
à faire sécher dans une région si humide...

Nous décidons donc de
faire demi tour et attendons le retour de pedro en partageant une bière. Puis,
nous reprenons le bâteau car il nous reste encore plusieurs heures de bâteau
jusqu'au prochain camp.

Nous arrivons juste avant
la tombée de la nuit, les habitants de ce petit village nous ont préparés des
chambres et nous pouvons prendre une douche bienvenue à l'eau froide. Le repas
du soir n'est pas bien lourd encore une fois, constitué de petits pains et d'un
petit pot de confiture partagé en six.

Le soir nous jouons aux
cartes avec les filles et discutons jusqu'à onze heures, nous avons
l'impression de nous coucher très tard comparé à la veille. Une grosse areignée
nous surveille depuis le plafond et nous nous endormons pas tout à fait
relaxés.