Il faut acheter les
billets de train pour Roboré dès ce matin pour être sûr d'avoir de la place,
cette option est très avantageuse et plus sûre que le bus. Josselin accompagne
les filles acheter les tickets et je finalise les bagages.

Nous sommes à la gare
vers une heure de l'après midi et devons attendre encore une heure dans la file
d'attente jusqu'à ce que je sois recalée par un policier qui exige de voir mon
passeport resté dans le grand sac. C'est en effet plus sûr d'avoir le passeport
dans le sac le plus lourd en cas de vol, le petit sac étant toujours volé en
premier. J'arrive à passer de l'autre côté de la barrière en me cachant, les
bagages étant déjà été chargé dans un wagon inconnu.

Nous nous retrouvons tous
dans le train mais celui ci ne partira qu'à trois heures à cause d'un accident
sur la voie.

Quand nous partons enfin,
nous nous rendons compte qu'il ne s'agit pas du confort ferrovière de France,
ce train n'a pas de suspension et les rails ne sont pas à la même hauteur, nous
sommes donc sans arrêt ballotés d'un côté et de l'autre et souvent soulevés de
nos sièges par les secousses. Malgré tout, nous nous endormons quelques heures,
nos nerfs étant retombés et ayant fait place à une grande lassitude.

A notre réveil nous
allons dans le wagon restaurant pour prendre un café et jouer aux cartes car
c'est le seul endroit où nous pouvons 
nous faire face. La nuit est déjà tombée, il n'est même pas dix huit
heures, nous sommes en plein hivers ici.


Nous dinons un plat à
vingt bolivianos, soit environs deux euros cinquante et passons les dernières
heures à faire divers jeux ensemble. Nous arrivons à Roboré à une heure trente
du matin et cherchons un hôtel près de la gare, nous trouvons deux chambre pour
soixante dix bolivianos la chambre, ce qui est très peu cher et dormons
rapidement.