Notre avion de retour est mardi, le 1er septembre. Personne n'est au courant de notre retour hormis Nelly, Stéphane et Rémi. Ma copine Manue qui est très curieuse a finie par m'arracher les vers du nez et je les ai mis tous les deux au courant. Personne d'autre ne nous attend et nous pensons faire une surprise générale à mes parents puis lors du repas de famille le samedi dans la famille de Josselin.

Il nous reste donc deux jours, seulement deux jours pour boucler la boucle. Pour faire le bilan et commencer à se formater à retourner dans une vie de routine et d'ennui, une vie sans découvertes, sans paysages de rêves à admirer, sans l'air pur des Andes, se préparer à ne plus rencontrer de nouvelles personnes chaque jour, à rentrer chez nos parents et à ne pas avoir de maison à nous, à devoir subir la pression familiale nous incitant à aller travailler, à gagner de l'argent, avoir de l'ambition, à se taire et à arrêter de rêver. A redescendre sur terre, à ne plus nous laisser porter par le vent, à ne plus nous sentir Libres!

Mais la vérité c'est que nous ne sommes pas prêts, prêts à revoir nos proches, ça oui, à travailler, sans problème, mais pas prêts à poser nos valises, à se créer une sécurité et une stabilité qui nous plongeraient dans l'ennui le plus profond, ce que nous voulons c'est vivre, vivre à 100 pour-cent et pas comme des zombies, pas comme les robots qui nous attendront à notre retour et nous rappellerons pourquoi nous sommes partis, nous voulons savourer pleinement  chaque instant de notre vie car nous n'en avons qu'une et elle parait bien courte, bien trop courte pour tout ce que nous avons à faire...